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7 choses à savoir avant de commencer la phytothérapie

Dernière mise à jour : 20 août

La phytothérapie est la plus vieille médecine au monde qui a réussi au travers des siècles à garder sa place dans la médecine douce et alternative. La phytothérapie fait partie intégrante de notre société. Des millions de personnes utilisent la "phyto" comme aide dans les petits maux de la vie quotidienne. Découvrez maintenant les 7 choses à connaitre avant de commencer la phytothérapie.

7 choses à savoir avant de commencer la phytothérapie

 

1. La phytothérapie ne remplace pas l'allopathie


Malgré le fait que la phytothérapie soit extrêmement efficace, elle ne doit pas être utilisée comme traitement de première ligne dans les maladies qui nécessitent un diagnostic médical et qui demandent potentiellement l'usage de médicaments. Dans ce type de pathologie, la phytothérapie peut venir supporter un traitement médicamenteux, mais jamais l'inverse. La phytothérapie reste une médecine d'aide, mais non curative pour les maladies plus graves. Cependant, elle peut totalement être utilisée dans les maladies non graves et les petits problèmes de santé du quotidien.


2. Naturel ne veut pas dire sans danger


Il ne faut pas sous-estimer la puissance de la phytothérapie. Vous pourriez en effet le regretter, car elle peut être aussi efficace que dangereuse si elle est mal utilisée. Par exemple, l'usage de millepertuis, un antidépresseur naturel, lors d'un traitement anticancéreux ou sous pilule contraceptive réduit significativement l'efficacité de ceux-ci. Il n'est pas rare de voir certaines interactions entre les plantes et les médicaments. Attention donc !


Bien que les DL50 de la majorité des plantes soient assez élevées c'est-à-dire la dose d'une substance à laquelle on perdrait 50% d'une population liée à l'administration de cette molécule, il n'en reste pas moins que l'usage excessif de certaines plantes peut entrainer des effets secondaires notables. Veillez toujours donc à respecter les posologies inscrites sur les emballages.


Attention tout de même, car certaines plantes ont des DL50 extrêmement faibles. C'est le cas de la digitale, une plante que l'on retrouve comme ornement dans nos jardins, qui si vous la consommez même en très faible quantité peut vous mener à la mort. Attention avec les enfants !

Mizu et Kasai | Digitalis purpurea
Digitalis purpurea

3. Le standard d'une plante détermine son efficacité


Le titre ou le standard d'un extrait sec est la quantité en molécule active présente dans la plante. Si la firme de compléments alimentaire est sérieuse, elle indiquera toujours le standard de la plante utilisé. Par exemple: Extrait sec standardisé à 0,8% d'acide valérianique. Au plus le titre de la plante est élevé, au plus son efficacité est mesurable et statistiquement significative. Bien entendu, le titre d'une plante est compris dans un intervalle de valeur. Par exemple, la valériane peut-être titrée entre 0,2% et 0,8% en acide valérianique. Dans ce cas, ça ne sert à rien de chercher la valériane à 50%, ça n'existe tout simplement pas.


4. La science au service de la phytothérapie


Aujourd'hui, il est clairement établi scientifiquement de l'efficacité de certaines plantes sur l'organisme. Là où nos ancêtres l'utilisaient de façon empirique ou de manière traditionnelle, il est désormais possible de comprendre pourquoi les plantes agissent sur notre organisme. Ainsi, grâce aux progrès techniques et à l'innovation technologique des machines de quantification (HPLC) des molécules actives d'une plante, ainsi qu'à la compréhension de la manière dont ces molécules agissent sur le corps, on peut tout à fait affirmer que la phytothérapie est efficace. Il serait par conséquent dommage de ne pas l'utiliser pour traiter les petits problèmes du quotidien.

Mizu et Kasai | HPLC: Chromatographie en phase liquide à haute performance
HPLC: Chromatographie en phase liquide à haute performance

5. La phytothérapie VS aromathérapie


Bien qu'elles aient la même origine en l’occurrence la plante, la phytothérapie et l’aromathérapie sont deux choses assez différentes sur la forme, mais pas sur le fond. La phytothérapie utilise la plante telle quelle tandis que l'aromathérapie est l'usage de la partie hydrophobe (l'huile) obtenue par hydrodistalation de la plante. L'hydrodistilation est la technique qui permet l'obtention d'une huile essentielle par le passage d'une vapeur d'eau au travers de la plante, mais qui une fois condensée fait apparaitre deux phases distinctes: l'huile essentielle au-dessus et l'hydrolat en dessous. L'aromathérapie se distingue de la phytothérapie de par la concentration en molécule active élevée, ce qui explique qu'il ne nécessite souvent que quelques gouttes d'huile essentielle en usage externe ou interne, là où la phytothérapie a besoin de quelques centaines de milligrammes par gélule pour avoir ses effets. Sur le fond, la phytothérapie et l'aromathérapie s'utilisent souvent de la même manière et pour les mêmes petits désagréments de la vie quotidienne.


6. Extrait sec VS poudre totale


En phytothérapie sous forme solide, il existe deux écoles:


  1. La première, celle de l'extrait sec, qui consiste à récupérer via une technique d'extraction par solvant, le plus souvent l'eau ou l'éthanol, les molécules de la plante soluble dans ce solvant. Une fois les molécules récupérées, on évapore le solvant et il nous reste ce qu'on appelle l'extrait sec qui contient les molécules actives de la plante. Le titre de cet extrait sec est ensuite déterminé par HPLC, une technique utilisée pour quantifier la concentration en molécule active présente dans l'extrait sec.

  2. La seconde est celle de la poudre totale cryobroyée qui consiste à prendre la plante ou une partie de la plante dans sa globalité et de la broyer à froid par pulvérisation pour ensuite la mettre en gélule. On parle alors de Totum. La théorie serait que ce sont les molécules de la plante dans leurs globalités qui offrent une synergie entre elles pour offrir une efficacité optimale.


Les deux écoles ne peuvent pas s'opposer. L'extrait sec se rapproche de l'allopathie tandis que le Totum se rapproche de la médecine douce. L'un s'appuie sur des faits scientifiques et l'autre sur la tradition d'usage.


7. La forme détermine son usage.


Il existe plusieurs manières d'utiliser la phytothérapie


  • L'extrait sec standardisé qui est la récupération des molécules actives par solvant que l'on évapore ensuite. On la retrouve principalement en gélule.

  • L'extrait fluide est identique à l'extrait sec sauf que l'on n'évapore pas le solvant. On l'incorpore souvent dans les cosmétiques ou les sirops.

  • La poudre totale qui est simplement le broyage de la plante préalablement séchée. On la retrouve en gélule.

  • La teinture mère consiste à faire macérer la plante sèche dans l'alcool (éthanol). On les utilise sous forme de goutte à diluer dans l'eau.

  • Les infusions, c'est l'équivalent de votre tisane. Vous mettez la plante dans l'eau chaude pendant 5 à 10 minutes puis vous retirez la plante.

  • La décoction est le fait de mettre une plante dans l'eau froide et de faire chauffer l'eau jusqu'à ébullition. L'eau est ensuite refroidie et filtrée. On utilise cette technique pour certaines préparations spécifiques comme le café turc.

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